L’Institut universitaire européen de la mer (IUEM) et le Parc naturel régional d'Armorique (PNRA)  organisent, dans le cadre de l'action Marha E3 de participation citoyenne, un suivi participatif des bancs de maerl de la rade de Brest avec les plongeurs bénévoles. Débuté en juin, il fournira 900 photos qui permettront de mieux connaître la qualité des bancs de la rade soumis à la pression des dragues de pêche à la praire.

Le maerl est composé d’algues rouges calcaires libres, disposées en banc de plusieurs mètres d’épaisseur dont seule la partie supérieure est vivante. Ces bancs forment des structures complexes et autant d’abris pour une large communauté végétale et animale, y compris les espèces commerciales comme la praire.
Très présent en rade de Brest, il subit la pression des dragues de pêche aux bivalves qui cassent sa structure et menacent sa biodiversité exceptionnelle. Sur les 30 à 40 km² de maerl que compte la rade de Brest, la moitié seulement est encore en bon état.  
Pour suivre son évolution, une campagne photographique participative a débuté fin juin 2020 avec le club de plongée de Plougastel. Organisée par le PNRA et l’IUEM dans le cadre du projet Marha, cette campagne aidera à qualifier l’état des gisements (surface, densité, richesse spécifique). 900 photos sont prévues sur 10 sites.
Il est urgent de s’interroger sur la pratique de la pêche à la drague et d’imaginer des solutions moins destructrices pour le maerl et plus durables pour l’activité de pêche.